Louis Pavie a laissé une empreinte notable dans la vie culturelle angevine. Son apport majeur à la presse locale consiste en la création, à partir de 1826, d’un supplément culturel de quatre pages, publié chaque quinzaine : le Feuilleton dans lequel paraissent des articles littéraires, philosophiques, scientifiques, artistiques…
Victor Pavie y défendit le romantisme naissant dans plusieurs articles qui le firent remarquer de Victor Hugo. Naturellement, il devint le disciple du poète parisien.
Louis Pavie apporta une grande contribution à la vie musicale de la région fut la création du « Concert d’étude », en 1817. Quel fut son rôle précis (a-t-il donné l’impulsion, tout comme il l’avait fait pour la Société d’Agriculture ? a-t-il été jusqu’à la mise en place concrète de l’association ?), les documents manquent pour l’affirmer.
C’est bien Louis Pavie qui se trouve à l’origine de la reconstitution de la société savante la plus célèbre de Maine et Loire, interdite en 1793. Réunis chez lui, rue Saint-Laud, quelques notables avaient jeté les bases en 1814 ou 1815, selon les sources, leur réunion prenant le titre de « Société d’histoire naturelle ». Mais l’existence d’une véritable société littéraire privée, aux objectifs plus « scientifiques » semble remonter au 11 mai 1823, aux Rangeardières. Pavie assuma la présidence de la « Société d’Agriculture Sciences et Arts d’Angers », finalement créée en 1828 ; il fut encore président en 1835, l’année où son fils Victor y faisait son entrée. Ajoutons que les Mémoires de la SASAA furent imprimées par la famille Pavie jusqu’en 1846.
Théodore Pavie, sinologue oublié, et lui aussi ami de Victor Hugo, devint le premier traducteur en langue française du monument de la littérature chinoise, le mythique roman intitulé L’Histoire des trois royaumes. Il fut un véritable bâtisseur de ponts entre l’Orient et l’Occident. Il parlait neuf langues et voyagea en Amérique du Sud, en Inde et en Europe.
Victor et Louis animèrent le « Petit Cénacle », rue Saint Laud où se retrouvaient les peintres, écrivains, artistes et intellectuels de la région. Une revue La Gerbe fut imprimée en 1834, 1835, 1836.
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