Précurseurs de l’écologie

Louis Pavie fut maire-adjoint de la ville d’Angers, en charge du Comice, imprimeur et ami de botanistes, l’un de ceux qui ont permis la (re)naissance de l’Académie d’Angers sous le titre de « Société d’Agriculture, des Sciences, et des Arts d’Angers ». Il a édité des flores et des livres savants sur les oiseaux, les mollusques du Maine-et-Loire allant jusqu’à déterminer des appellations.

Victor, son fils aîné, l’un des tout premiers disciples et intimes de Victor Hugo, fut prompt à défendre les patrimoines culturel et naturel. Il fut notamment un botaniste amateur éclairé, herborisant régulièrement et signant dans les revues savantes locales plusieurs textes littéraires inspirés de ses excursions.

Dans un écrit daté de 1850, Le dernier homme des champs, Victor Pavie, désormais retiré en Anjou, décrit précisément son sentiment face aux bouleversements sociétaux et économico-industriels que connait son siècle. S’il fait bien sûr référence au mythe rousseauiste de l’homme naturel et dénonce un progrès coupant l’homme de cet état originel, il expose surtout une conception globalisante du monde, proche de celle de la « naturphilosophie » allemande. Cette approche spirituelle, nourrie de ses connaissances scientifiques en sciences naturelles et de son engagement religieux dessine une véritable « attitude écologique » avant l’heure.


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