« Le Paris de Berlioz »

3e journée parisienne de l’AAVTP – Juin 2023

Samedi 24 juin, la tant attendue promenade romantique « Le Paris de Berlioz » organisée par Anne Bongrain, secrétaire générale de l’Association nationale Hector Berlioz et membre de l’Association des Amis de Victor et Théodore Pavie, et par Élisabeth Malaquin, également membre de l’AAVTP, a été menée de main de « maestro » par Christian Wasselin, auteur d’un ouvrage récemment paru sur le sujet.

Sous un ciel totalement bleu, nous retrouvons nos guides sous les colonnes du péristyle du théâtre de l’Odéon où Berlioz découvrit Shakespeare et tomba amoureux d’Harriet Smithson en 1827. Puis nous suivons notre conférencier jusqu’à la faculté de médecine où Berlioz étudia – un peu – en passant par l’un de ses premiers domiciles, 71 rue St Jacques.

Après avoir traversé le Pont Neuf et évoqué les déjeuners d’Hector au pied de la statue équestre d’Henri IV, nous voilà maintenant devant l’église Saint-Germain-l’Auxerrois pour y entendre les échos du cortège de 200 musiciens entonnant, sous la direction de Berlioz, en 1840, la Symphonie funèbre et triomphale, commande de Louis-Philippe pour honorer les victimes des Trois Glorieuses, qui démarra sur le parvis et rejoignit la place de la Bastille deux heures plus tard.

Nous poursuivons notre marche à travers les magnifique jardins du Palais Royal et la splendide Galerie Vivienne qui fut le lieu d’une répétition de la Symphonie funèbre et triomphale quelques jours avant le défilé. Laissant l’Opéra-Comique derrière nous, nous arrivons rue de Richelieu, où vécut le compositeur, pour nous attabler au Café Cardinal, celui-là-même qu’il fréquentait. Assis peut-être sur la banquette où Berlioz dormit cinq heures sous les yeux effarés des garçons de café qui le croyaient mort, nous nous restaurons et profitons d’une séance de dédicace de notre hôte du jour.

Nous reprenons le fil de notre déambulation historique par la rue du Conservatoire ; la salle de concert qu’affectionnait particulièrement Berlioz y accueillit la création de plusieurs œuvres du musicien entre 1830 et 1839.

Nous découvrons encore plusieurs endroits où Berlioz vécut : rue La Bruyère et rue de Calais, adresse où il mourut. Passant devant l’église de la Trinité où se déroulèrent ses funérailles, nous débouchons sur le petit square qui lui est dédié et où trône sa statue de pierre réalisée après que la première, en bronze, ait été fondue durant la Seconde Guerre mondiale.

La visite se termine pour nous au cimetière Montmartre, lieu si pittoresque qui mêle le passé : les tombes de nombreuses personnalités, au présent : la rue de Caulaincourt passant au-dessus des caveaux et de nos têtes. C’est là, devant la stèle d’Hector Berlioz (1803-1869) que nous prenons une dernière photo, nous excusant de ne pouvoir suivre notre conférencier jusqu’au cimetière Saint-Vincent, 13 kms sous un soleil radieux nous semblant un tribut suffisant payé à la mémoire du grand compositeur romantique.

Un grand merci à Christian Wasselin pour son érudition et son humour, à Anne Bongrain pour cette excellente initiative et à Élisabeth Malaquin pour son soutien efficace. Cette 3e journée parisienne de l’AAVTP a tenu ses promesses et nous permet de repartir riches de notes historiques et musicales et d’un moment d’amitié culturelle réellement convivial.

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